jeudi 20 novembre 2008

Courriels des lecteurs...

Ce que c'est que la célébrité tout de même... voici que je reçois un courrier du petit J.P.P de Varlon-La-Garenne-rapide, humble hameau de la region de Petibon sur Saône, qui me déclare :

"Cher Hamster,

Je ne peux que constater avec désarroi que votre prétendu "blog" n'avance plus du tout depuis septembre. Seriez-vous mort des suites de l'hiver rigoureux ? Ne se passe t-il plus rien pour que les seuls textes affichés soient des réflexions pseudo politico-philosophiques oiseuses aux relents modernistes (j'inclus dans cette catégorie les deux messages les plus récents) ? Ne faudrait-il pas arrêter de lire l'argent,dieu, et le diable et abandonner les accents claudelo-bernanosiens ? Que se passe t-il donc au Québec et à Montréal, voici ce que nous, honnêtes lecteurs, avons le droit de savoir.
Christophement vôtre,
J.P.P"

Des lettres comme celle-ci ont le mérite d'être clair, et renvoient d'ailleurs à mes propres préoccupations... c'est pourquoi, afin de couper court aux rumeurs, voici en exclusivité les moments forts de ces derniers mois...

Septembre, quand faut y aller...

Arrivée à Montréal,



rencontre de B. Glumineau et colocation avec ce joueur de Yukulélé hors-pair


débuts à Mcgill, découverte des lieux et premiers cours...


un peu de mélancolie automnale, comme il sied à pareille époque



Octobre, mois de la party


Thanksgiving en Mauricie...



Anniversaire, sous le regard attendri et protecteur de Jérémie B.



5 à 7 et joies du café brésilien préparé par le voisin du dessous...
(pas encore de photo, mais cela ne saurait tarder)

Ottawa, Ottawa la belle, la gracieuse, la coquine, l'offerte, et son inévitable parlement (d'autant plus inévitable que comme l'on ignorait ce qui était précisément le parlement mais que l'on savait que c'était le monument à admirer et bien fatalement le moindre monument devenait pour nous un parlement... ce qui fait qu'en une heure j'en au dénombré pas moins de 160, sans compter les lampadaires qui, en dépit des assertions vigoureuses de Jérémie, ne peuvent constituer un parlement)



...et sa statue de John By (Rappelons aux ignares que le Général John By est le fameux inventaire de la stratégie dite d'encerclement totale qui permettait de pénétrer les lignes adverses en différents points névralgiques, aussi bien sur l'avant-garde que sur l'arrière-garde. C'est aussi lui qui a popularisé l'expression
"Hardi comme un écureuil", et on lui doit cette phrase célèbre un soir de beuverie, "To bi or not to bi" qu'un anglais du XVIe siècle lui a volé sans scrupules...



première neige !!



Halloween pour nous


et pour les écureuils (nous jetterons un voile pudique sur les activités des écureuils susnommés)




Novembre, mois de la tendresse et des flocons moelleux...


Les caribous s'abandonnent aux premiers émois...


Les humains en font autant...


Rencontres ou retrouvailles avec des gens formidables (je n'ai pas de photo de ces moments donc je met un symbole... merci à Julien et à Hervé pour le symbole)


Et pendant ce temps là les écureuils dépriment loin de leurs citrouilles...



Et l'USAP est co-leader du championnat... tout en finesse, comme d'habitude (cette information laissera indifférent pas mal de gens mais c'est important, si, si ! )

Mais que fait la police ?



Certaines personnes pensaient que mon départ pour Montréal était lié à des études, à une première expérience d’enseignement, à des choses finalement tout à fait positives et respectables… Pauvres naïfs ! Non, la vraie raison m’est apparue vendredi dernier sous la forme d’un papier à en-tête , tribunal de Paris et bureau du ministère public, m’enjoignant de payer une somme donnée pour m’acquitter de mon crime… c’est pour échapper à la police, à une société qui ne pouvait tolérer plus longtemps des parasites tels que moi qui, non content d’être à la limite et du fonctionnariat (bon je suis en plein dedans c’est vrai) et de l’intermittence (dont je ne suis pas justement parce que je suis fonctionnaire) provoque les honnêtes gens. Oui, pleurez chers parents, votre fils fait partie de cette racaille anarchisante qui ose laisser un chien déféquer… entendons nous bien : je suis un fervent défenseur du ramassage des crottes, voire de leur réinsertion en milieu naturel. Mais lorsque votre chien fait spontanément dans le caniveau, que vous ne ramassez pas l’objet encore tiède car les 3 sacs plastiques que vous aviez emmenés avaient déjà été sacrifiés pour cette noble cause, que vous avez obtempéré et ramassé l’objet une fois sommé de le faire par les employés habilités à le faire, faut-il que le ministère public vous condamne à 160 euros d’amende ? En même temps mieux vaut faire de l’argent avec de la vraie merde plutôt qu’avec de la merde symbolique, armes, pétrole et autres choses nullement dangereuses et pour lesquelles il ne viendrait à l’esprit de personne de faire la guerre, voilà ce que je me dis. Il y a là indéniablement un certain progrès, et je bénis tous les jours mon doux pays d’origine qui se rappelle opportunément à moi dans ses aspects les plus kafkaïens. Aussi, au nom de Jarry, de Queneau et de mon grand-père Colaneri, au nom d’Alphonse Allais et de tous ces esprits qui ont su célébrer les charmes de la bêtise à la française, j’annonce solennellement que je paierai l’amende susdite sans protester, avec une joie et une tendresse profonde, et avec mes meilleurs salutations au ministère public qui a su manifester l’intransigeance que requérait un tel acte. Oui, je suis un misérable, oui j’ai voulu échapper a un châtiment cent fois mérité en me réfugiant au milieu de caribous dont les fientes majestueuses auraient tempéré la médiocrité de celle de mon chien, et donné à l'horreur d’un tel acte une allure de débonnaireté, voire de dérisoire. Et je le dis bien haut, tant que subsistera la rhétorique alambiquée du droit français, tant que l’on traitera le minime avec sérieux et le sérieux avec petitesse, tant que le scrupule résidera dans la fiente et non dans l’âme, alors la France restera la France. France des robots et des sarkos, pusillanimes patriotes et socialistes effarouchés, je vous salue, vous aime, et vous regrette.



P.S : je vous quitte sur cette image qui ne peut que faire rêver certains, la mise en place d’un Guantanamo pour chien… en attendant celui qui permettra de régler le problème des fonctionnaires, des artistes, des chômeurs professionnels etc… il faut choisir son camp comme dirait l’autre !

De l’exil, entre autres choses…


Il y a cette langueur ineffable, cet éloignement chronique qui rend difficile justement toute chronique, il y a l’incroyable régularité de Véronique, l’assiduité avec laquelle elle tient son blog, rapportant et racontant l’essentiel de nos tribulations québécoise qui ne peut que me laisser coi…
Et puis il y a ces calembours vaseux dans lesquels je m’empêtre et finalement l’infini retard qu’a pris mon propre blog et que vous êtes nombreux à me signaler… aussi ai-je repris mon clavier et partant cette singulière manie de raconter.
Qu’avez-vous raté, qu’avons-nous fait ? Oh, bien des choses en somme. Nous avons vu du cirque, entre le soleil et la TOHU (sorte de cité du cirque et autres joyeusetés circassiennes), et cela ne manque jamais de me laisser rêveur, un peu, sur ces incroyables capacités à décoller du sol, à lui dire adieu en somme, avec une maîtrise impensable. En même temps le cirque est profondément malsain, et d’une certaine façon le fait que l’enfance y soit liée confirme la dimension perverse du regard édenté et de la bouche malicieuse d’un avorton (j’éviterais autant que faire se peut le terme de gosse pour des raisons toutes québécoises). Car enfin qu’attendons-nous désespérément au cirque ? La prouesse, oui, mais aussi et surtout la chute, ou du moins la possibilité de la chute. On le sait depuis Icare et Newton, l’homme et la pomme (cf. article précédent) sont voués à la chute. Alors bien sur,consciemment, personne ne souhaite voir la jolie funambule choir lamentablement : mais il n’empêche que si cela arrivait, on aurait conscience d’avoir vu quelque chose d’unique, encore plus unique que cette promenade fildefériste (merci Jérémie) certes magnifique mais déjà vu.
La fascination de l’attraction n’est pas propre au cirque. Nous-mêmes, les hamsters, y consacrons une part importante de notre existence, par le biais de la roue, symbole de l’existence et de l’éphémère s’il en est. Mais dans des domaines moins importants le phénomène persiste. Prenez les élections américaines par exemple (à ce sujet le fait de réduire un programme non a un objectif précis mais a une modalité verbale, m’interpelle. Sans vouloir faire mon hamster nécrosé, la question n’est pas seulement de pouvoir mais de savoir ce que l’on veut faire. Par exemple rien ne dit que la partie manquante n’est pas «  destroy Irak ». Le « Yes, we can » a justement ceci de pratique qu’il promet tout et rien. Entendons-nous bien : en tant que hamster, animal posé et ouvert, je suis comblé par l’élection d’Obama. C’est son slogan qui m’interpelle, d’autant qu’il ramène a ma mémoire le « Ensemble tout est possible » d’un autre candidat présidentiel, slogan également vide. Et puisque l’on est dans les souvenirs je ne peux résister au plaisir de citer the paranoiac guinea pig : « Ni Dieu ni maître ni slogan ». Mais revenons à nos moutons qui chutent tranquillement. Maintenant que les States ont un nouveau président, nous, hamsters, attendons, avec espoir et crainte. Nous attendons de grandes choses dans la mesure du possible, (des roues plus ergonomiques et des granules qui ressemblent moins a des déjections lapines entre autres choses) mais nous attendons aussi la chute, ou la possibilité, même infime, de celle-ci. Ce qui monte doit fatalement un jour ou l’autre retomber, et le fait même qu’Obama réussisse la synthèse (selon certains qui ont quand même une vision un peu réduite de JFK, voire mal informée et je ne vise personne, même pas une angliciste aux cheveux bouclés) entre Kennedy et Martin Luther King, laisse une grande place à pareille vision...

mardi 23 septembre 2008

Des pommes à la gravité, Newton quand tu nous tiens !


La gravité serait-elle plus marquée à Montréal que partout ailleurs ? La lecture des Choses vues d' Hugo influerait-elle à ce point sur ma personne qu'il me plaît de noter le moindre incident ? En une semaine deux chutes se proposent à ma vue, chacune auréolée d'un gaze de mystère...
Je me promenais en compagnie de V***, bien décidé à aller voir de plus près le parc Laurier qui, de l'autre côté de la voie ferrée, ne cessait de nous narguer. Si les moines sont des types épatants, les parcs ont une singulière manie : celle de narguer. Déjà écolier je contemplais par la fenêtre d'une salle de classe un parc, et, je vous le demande, que faisait-il ce parc ? Il me narguait, parfaitement, et je suis content de voir qu'il y en a qui suivent bien que je m'égare quelque peu... je reprends. Nous étions, V*** et moi, à la recherche de ce parc, et nous arrivâmes au bout de la rue de la roche, où un constat s'imposa aussitôt à nous : l'absence flagrante de tunnel rendait toute tentative de franchir la voie ferrée sinon vaine, du moins suicidaire. Je ne dis pas que la mort par train interposé ne présente pas parfois un singulier attrait, juste que ce n'est pas le plus court chemin pour arriver à un parc, sauf peut être au jardin d' Éden mais cela nous éloigne de mon sujet, les chutes, quoique...
Donc ne pouvant aller plus loin, nous commençons à la longer la voie ferrée. Sur le trottoir d'en face, deux voitures garés. Une troisième arrêtée au milieu de la route. Entre les deux premières, une tête. Suivie d'épaules, de bras, de jambes, de torse, bref de tout ce dont une tête peut avoir besoin. Étendu sur le trottoir gisait un individu. V*** et moi, curieux comme des putois, nous approchons. Le jeune homme était étendu, les jambes dans le caniveau, un sac à ses côtés, à moitié ouvert (le sac), laissant s'échapper un portable et un i-pod. Par un curieux mimétismes ceux ci gisaient également sur le dos et ne songèrent pas un seul instant à profiter de la liberté qui s'offrait à eux. Les i-pods sont cons, on y peut rien...
Le jeune homme respire. Ses yeux sont fermés.
« Monsieur ? Monsieur? », demandons nous.
Silence.
« On peut vous aider ? »
Les yeux toujours clos, l'évanoui esquisse un sourire.
« ça va ? »
Je pense un instant qu'il s'agit d'un acteur et que nous venons d'interrompre un court métrage quelconque. Ses yeux s'ouvrent. Son regard étonnamment clair nous contemple. Un réveil de clown. Il sourit.
« Oui, ça va. Un ami m'a donné quelque chose qu'il n'aurait pas dû. »
Assis sur le trottoir, il crie un prénom. L'ami habite au-dessus, au deuxième sans doute. Nous nous éloignons, V*** et moi, perplexes. Aucune explication, aucune hypothèse, ne s'impose. Telle fut la première chute.
La seconde, plus classique, est un hommage à Chaplin. Chute improbable, spectaculaire, et sans conséquence aucune. Moins mystérieuse aussi, quoique...
Tournons nous vers ce vaste campus verdoyant au sein des buildings de la haute finance, non loin du Mont-Royal. Le soleil, les prairies, l'Arcadie en somme. Sur le vénérable perron du bâtiment des arts, une étudiante descend précipitamment les marches. Ses talons aiguilles virevoltent. La pirouette s'esquisse. Elle s'accomplit enfin. Le corps féminin dessine une arabesque, et termine lamentablement sa course sur le sol. Posture étrange, avec le nez collé au bitume : à cet instant je saisis comment le petit homme se casse le bout du nez dans sa maison en carton pirouette-cacahouète. Un peu moins de 23 ans d'une incompréhension angoissée prennent fin à cet instant.

J'invite aussi les connaisseurs qui voudraient se faire un idée plus exacte de la posture du corps au moment de la chute à contempler la gravure de Christophe représentant la chute de Cosinus à son entrée dans le bureau du ministre... Comme quoi notre étudiante, qui d'ailleurs se relève sans dommage, que les âmes sensibles se rassurent, n'aura pas été le premier grand esprit à être ramené brutalement sur le plancher des vaches (qui d'ordinaire préfèrent le gazon, mais bon...).

Je ne sais pas plus ce qui a provoqué cette seconde chute que la première. Je ne sais pas non plus pourquoi j'en parle sur un blog normalement destiné à tout autre chose. Mais je ne voulais pas que les chutes du Niagara conduisent à négliger celles de Montréal...

Amour, pommes et luxure...


Plus choquant que le Da vinci Code ! Plus étonnant que La passion de Mel Gibson ! Découvrez en exclusivité le roman photo de la Genèse, un manuscrit copte découvert par un chercheur dans un coin obscur et retiré du Québec ! Notre envoyé spécial, Jean-Michel Mauvaisefoi, vous raconte tout !


On nous ment, on nous spolie, on le sait. Les complots et les théories du complot et les comploteurs opposés à tout type de complot sont monnaie courante, mais aucune découverte n'a eu autant de retentissement que celle réalisée par M*** en ce beau jour de septembre dans la petite ville de M***. En tapant ces lignes, je suis frappé par la conjonction du M et du M, ce qui me conduit à me dire qu'il n'y a pas hasard... le valeureux chercheur qui a trouvé ces documents dans un appareil photo qui traînait dans les parages n'a pas voulu les commenter. Craindrait-il pour sa vie ? En tout cas, au péril de la mienne, je me suis procuré ces clichés, et j'en ai déduit les éléments suivants. Mes thèses sont révolutionnaires, ne lisez pas si la vérité vous fait mal...

1° contrairement à une opinion répandue Adam et Eve n'étaient pas nus.

Adam a réellement été forcé de manger la pomme.

3° Qu'ils aient précisément choisi la mauvaise pomme dans un jardin qui en contenait autant, c'est vraiment pas de chance.

4° Il n'y a pas de trace du serpent sur ces clichés. Serait-ce lui qui les a pris ?

Bien entendu aucune autorité religieuse ne veut commenter cette découverte. Ils ont même payé des gens pour faire circuler des rumeurs, comme quoi ces photos ne seraient qu'une mise en scène, et que l'on peut reconnaître monsieur J*** R*** et mademoiselle J*** D*** sur ces clichés. S'ils trouvent des moutons prêts à les croire, prêts à les suivre sur les pentes sablonneuses de l'illusion, tant mieux pour eux. Mais je sais que ce n'est que le début, et qu'un jour il faudra que j'arrête de lire des polars et des ouvrages conspirationnistes... ce n'est déjà plus moi qui écrit ceci... ils ont pris le pouvoir sur mon cerveau grâce à des poutines frelatées qu'ils glissent sous ma porte... hier un écureuil est venu me prévenir mais je ne l'ai pas cru... adieu mes amis... adieu...



P.S : la communauté des hamsters tient à se désolidariser totalement de ce qui est écrit ici. En particulier, elle n'a jamais cru que les écureuils avaient le moindre rapport avec ces photos, ni avec le scandale des pommes. Jamais elle ne soupçonnerait les écureuils, qui se sont toujours montrés responsables, et s'ils fouillent dans les poubelles pour manger, tant que cela se fait dans la dignité, grand bien leur fasse...

jeudi 4 septembre 2008

intermède : que sont-ils devenus ?


Aujourd'hui dans cette rubrique flambant neuve, Jean-Michel D. (nous mettons D. pour DELABUICK afin de respecter son anonymat et de ne pas éprouver et humilier encore sa famille déjà sévèrement touchée par ces épreuves). Jean-Michel résidait autrefois à Los-Angeles. Repéré par un impresario français, un certain Guillaume "White Shark" Cal***, il enchaîne alors les contrats. Après Casse-noisettes 1 et 2, une apparition remarquée dans un épisode de Sex and the city où il incarnait un dealer dépressif, Jean-Michel connu l'apogée de sa carrière avec La morne. Incarnant dans un style pathético-larmoyant une chanteuse française aujourd'hui oubliée, Edith Moineau, il reçoit pour son cabotinage forcené un Oscar. Certaines mauvaises langues ne manqueront pas de signaler que le président du jury des Oscars, Phil de la Motte, a été retrouvé écrasé sous une grue, accident regrettable qui a entraîné la nomination de Guillaume "White Shark" Cal*** à la tête du jury. Mais ne voyons pas le mal partout. Notons à cette occasion que les oscars furent la dernière apparition publique de Guillaume "White Shark" Cal***.
Son manager ayant disparu, Jean-Michel se trouva entraîné dans l'engrenage classique des écureuils femelles faciles et croqueuses de noisettes, de la drogue à outrance et de la dépendance au griffage de l'écorce. Avec pas moins de 38 enfants à charge et 12 procédures de divorce, plus de 120 millions de dettes et un impresario dans la nature, Jean-Michel sombra... les journalistes people, engeance maudite entre toutes, perdirent sa trace... jusqu'à ce qu'un de nos plus talentueux reporters, Matthieu "Big poulpe" Pr***, un temps soupçonné d'avoir protégé Guillaume "White Shark" Cal*** mais innocenté après la mort accidentelle du juge Pryatt sous une grue, nous fournisse ce cliché exclusif dans lequel on peut voir Jean-Michel au sommet de sa chute...
"Ce soir je serai la plus belle" chantait Jean-Michel dans La Morne... il ne lui reste plus que la poubelle...

JEAN-JACQUES MAUVAISEFOY

Episode one : pride and prejudice


"L'arrivée... hors des tunnels vombrissants et des valises débordantes, voici enfin qu'au bout du tunnel se révèle la lumière... lumière ? Quelle lumière ? On est à Montréal mes amis, il n'y a ni soleil, ni ciel bleu, juste du gris et de la neige à en perdre la vue, voilà ce qu'il se doit d'y avoir à Montréal !!"
Telles sont les misérables pensées d'un hamster rempli de préjugés et d'opinions pour le moins déplacées sur ce qu'est le Québec en général et Montréal en particulier. Alors que comme à Bordeaux, à Montréal, il fait beau, et oui ! Je ne dis pas cela uniquement dans le vain espoir de séduire une de mes connaissances bordelaises... Non. Il fait effectivement très beau et très chaud, voire un peu trop beau et un peu trop chaud...
Mais Montréal ne se réduit pas à la seule question climatique. Aussi extraordinaire que cela puisse paraître à un hamster parisiano-centriste, il s'y passe bien des choses : cinéma, théâtre, cirque et photographie, en bref toutes ces activités que notre héros pensait réservées à sa seule ville française.


Montréal n'est ni une invention destinée à attirer d'innocents quadrupèdes sur un continent désertique et enneigé de surcroît, ni un nouveau représentant de l'axe du Mal cher à un certain Georges W. B. La ville s'étale comme neige au soleil au coeur d'une île autour de laquelle le géographe de renom sera surpris de constater qu'il y a beaucoup d'eau. A gauche et à droite. Enfin à l'est et à l'ouest, et sans doute aussi au nord et au sud mais mes propres compétences touchant à l'incompétence dans ce domaine je préfère m'abstenir de tout commentaire supperflu.